La plus haute capitale du monde
Avec 3650 mètres d'altitude (en moyenne), La Paz est la plus haute capitale du monde. L'altitude est d'ailleurs la première chose que l'on remarque lorsque l'on atterrit à l'aéroport international d'El Alto (4000m), on est vite à bout de souffle pour porter les valises...
En chemin vers La Paz depuis l'aéroport, on peut déjà avoir un aperçu de la ville d'El Alto: une vaste agglomération (700,000 habitants) construite en bordure de La Paz, balayée par les vents glaciaux de l'altiplano, aux quartiers pauvres (75% de la population vit au dessous du seuil de pauvreté) et insalubres, débordante de vie bruyante et désorganisée. El Alto offre un refuge pour les plus démunis, et ses quartiers grignotent peu à peu l'espace sans limites du plateau andin, alimentés par un flux incessant de "campesinos" (paysans) attirés par la richesse économique de la capitale.
Que linda La Paz! (Que La Paz est belle!)
La Paz (800,000 habitants) est construite dans un canyon encaissé sur les flancs de l'altiplano à environ 60km à l'est du lac Titicaca. Au départ d'El Alto, les 20km d'autoroute plongent rapidement vers la capitale, au milieu des constructions poussiéreuses de briques rouge et beige. Laissez-vous guider par le taxi (ou le minibus pour les plus petits budgets), et savourez ces quelques minutes de plaisirs avec une spectaculaire vue panoramique sur La Paz avec en toile de fond le majestueux sommet Illimani (malheureusement pas toujours visible pendant la saison des pluies!).
La montagne et les Hommes
La Paz s'étage entre 3000 et 4000m d'altitude.
Les quartiers résidentiels riches (rues goudronnées
bien structurées, villas luxueuses et jardins) occupent la partie basse de la ville contrastent avec les
quartiers plus pauvres de la partie haute de la capitale (routes terreuses, constructions anarchiques pas toujours
bien finies). Au centre ville (altitude moyenne de 3600m), les nombreux édifices modernes construits le
long de l'avenue principale (le Prado) et les embouteillages quotidiens
témoignent de l'activité économique croissante de la ville et d'une expansion géographique bloquée par les
flancs de montagne.
La rivière Choqueyapu coule au milieu du canyon. Autrefois exploité par les espagnols pour ses richesses
en or, le Choqueyapu n'est plus aujourd'hui qu'un vaste égout, dans lequel se déversent les eaux usées de la
capitale. Fort heureusement, le cours de la rivière est le plus souvent souterrain, ce qui a l'avantage de
filtrer les mauvaises odeurs au centre ville. Le long de la rivière, on peut observer de nombreuses cholitas
(indiennes aymaras) entrain de laver leurs polleras (jupes traditionnelles).
Quelques faits marquants de l'histoire
A l'origine construite sur des vestiges datant de l'ancienne civilisation de Tiahuanaco, "Nuestra Señora de La Paz" fut fondée le 20 octobre 1548 par don Alonso de Mendoza pour commémorer la fin de la guerre civile espagnole divisant partisans de Diego de Almagro et ceux de Francisco Pizarro. Très vite, ce premier campement établi dans la localité de Laja, fut déplacé vers une région plus hospitalière (climat plus doux et richesses aurifères), dans la vallée de Chuquiago Marka (nom des anciennes peuplades de la région).
En 1555 l'empereur Charles V donne à La Paz ses armoiries, marquant le début de l'emprise politique des espagnols sur la ville.
Fin du XVIIIe siècle et début du XIXe siècle, La Paz est assiégée à plusieurs reprises par des groupes armées aymaras de l'altiplano. Les révoltes successives sont matées par les espagnols, mais de nombreux édifices et églises de la ville ont souffert de nombreux dommages.
1809, mouvement d'indépendance: La Paz s'insurge contre la domination espagnole avec un mouvement patriotique conduit par Pedro Domingo Murillo. L'homme sera exécuté par pendaison, sur la place qui porte aujourd'hui son nom, avec d'autres compatriotes le 16 juillet 1809.
La Paz abrite le siège du gouvernement bolivien depuis le 25 octobre 1899.
La Paz vivante
La Paz envoutante
Excursions autour de La Paz