Quelques indices économiques
Les chiffres ont été actualisés à partir des données de la Banque mondiale
Indicateur de développement humain (IDH) : 118ème au rang mondial (sur 191 pays) en 2021
derrière le Chili (42ème), Argentine (47ème), Pérou (84ème), Brésil (87ème), Paraguay (105ème).
L'Indicateur de développement humain mesure le niveau de dévelopement d'un pays
en se basant sur trois paramètres: l'éducation, l'espérance de vie et la richesse par habitant (PIB). Pour connaître
la position de votre pays au classement mondial, consultez le
rapport 2021-2022 du PNUD)
(Programme des Nations Unies pour le développement).
Ressources naturelles et industrielles
Le pays ne bénéficie d'aucun accès maritime, possède un réseau de transport très peu developpé, des matières premières mais peu d'industries modernes de transformation.
Ressources économiques | Mine, pétrole, gaz, électricité (centrales thermiques et hydroélectriques), artisanat, textile, tourisme |
Ressources agricoles | Soja, café, coca, coton, maïs, quinoa, canne à sucre, riz, pomme de terre, bois, tabac |
Ressources minières | Lithium, étain (5ème rang mondial), argent (9ème rang mondial), zinc, antimoine, cuivre, or, pierres précieuses |
Elevage | Ovins, bovins, lamas, poulets |
Pétrole et gaz naturel représentent une importante source de revenu pour l'état bolivien (environ 30% des revenus de l'état). Les quantités exploitées satisfont largement les besoins énergétiques du pays, et une grande partie est exportée vers les pays limitrophes (pétrole et gaz représentent 25% du total des exportation boliviennes). Les gisements de pétrole et gaz sont localisés dans les basses terres de l'est bolivien (région de Santa Cruz et Yacuiba). Ils sont acheminés par oléoducs vers la côte pacifique jusqu'au port chilien d'Arica, et par gazoducs vers l'Argentine et le Brésil. La production pétrolière a atteint son maximum dans les années 1970s avant de décliner fortement de nos jours faute de découverte de nouveaux gisements.
Les mines sont pour la plupart reparties sur l'altiplano bolivien. Les mines d'argent de Potosi et Oruro ont contribué à la richesse et grandeur de l'Espagne du XVIème au XVIIIème siècles. Les mines d'étain prirent ensuite le relais à partir du XIXème siècle. La Bolivie était le premier producteur mondial d'étain au début du XXè siècle, répondant à la forte demande en métaux de l'industrie militaire durant les deux guerres mondiales. Le minerai constitue le principal produit d'exportation de la Bolivie.
La Bolivie détient les plus importantes réserves mondiales de lithium (25 %) enfoui principalement dans le sous-sol du Salar d'Uyuni. Ce métal est une ressource stratégique utilisée pour la production de batteries (téléphones portables, véhicules...), et attise la convoitise des pays industrialisés. Les entreprises étrangères chinoises et russes ont signé en 2023 des contrats d'installation d'infrastructures minières et le gouvernement bolivien gère la production. Les projets d'extraction massive de lithium envisagés représentent une menace pour l'écologie et un risque pour la préservation du trésor naturel que représente le Salar d'Uyuni.
L'agriculture subvient entièrement aux besoins
internes du pays. Environ 40% de la population vie directement de
l'agriculture. Les régions cultivées représentent une infime fraction de la
superficie totale du pays (moins de 5%) Elles sont réparties principalement
dans les vallées de la cordillère orientale, les basses terres de l'est et
sud du pays, et le nord de l'altiplano.
Troisième producteur mondial de coca
(après la Colombie et le Pérou)! Faut-il ou non interdire la culture de la
coca en Bolivie? La feuille de coca fait partie intégrante de la vie
quotidienne des boliviens, et ce depuis des siècles. Elle est le compagnon
des mineurs et paysans qui fait oublier la souffrance et la faim, le
médicament miracle qui apaise les douleurs dentaires et intestinales, la
tisane qui soigne les problèmes de migraines et soroche (mal d'altitude).
Mais la coca, c'est aussi la plante à partir de laquelle se prépare la
cocaïne, et c'est là son principal problème... Il faut faire la différence
entre la coca légale (produit de consommation de tous les jours) et coca
illégale (destinée à la fabrication de drogue).
L'élevage de lamas, alpagas (dans la région de l'altiplano uniquement) et moutons est destiné à la production de laine et de viande. Les bovins produisent viande et cuir.